Émilie Legoff ,
PDG de TROOPS et présidente de la French Tech Lyon Saint-Etienne

Si la présidente de la Frenchtech arbore une mine sereine en toute occasion, Émilie ne saurait sortir une seconde de ce bouillonnement prouvant qu’elle ne s’éprend jamais mieux que lorsqu’elle entreprend.

Émilie se penche sans retenue sur ce berceau lyonnais, qu’elle affectionne aussi parce qu’elle le reconnaît moins batailleur qu’ailleurs : « Il y a une effervescence incroyable dans cette ville. Une énergie de dingue, un réseau, de l’entraide, des entrepreneurs et un écosystème bourrés de charisme et de lumière !»

Entre les virées au volant de son bolide, les sessions d’hélicoptère, la volée de responsabilités sous son égide, et l’éducation de ses 4 enfants une semaine sur deux, entre la gestion d’une crise impromptue et cette exaltation de l’avoir vaincue, elle déroute chaque fois le spleen par quelques shoots d’adrénaline. Il ne suffit pas toujours de le voir pour le croire, tant l’atypique fondatrice de TROOPS (logiciel de phygitalisation des groupes d’interim qui a dépassé le milliard d’euros de volume d’affaires ndlr) pilote son entreprise et ses passions tapageuses avec le même allant qui sous-tend sa parole mitrailleuse : « Ma réussite, c’est de n’avoir ni regret ni frustration, de vivre ma vie comme j’en ai envie, car je sais d’expérience que rien n’est définitivement acquis»

Les compétences de la Lyonnaise ne sont pas le fruit d’une épiphanie. Sa formation servit d’ailleurs sa manie d’évoluer dans des perspectives élargies, étudiant de Dublin à Montpellier en passant par Paris. Émilie eut beau arriver trop tôt pour profiter d’un incubateur, elle fit ses classes en entrepreneuriat bien avant l’heure, sous la houlette d’une mère médiatrice et d’un père expert en import-export. L’instinct d’autonomie en legs, Émilie s’affranchit donc du salariat.

La négo en mode stop-and-go, les levées de fonds retorses incitant à bomber le torse électrisent aujourd’hui celle qui fait feu sur les cancans et les carcans. Sûr qu’Émilie déroge à l’image d’Épinal que l’on se fait du dirigeant.

 

 

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